La Grant Part…

Un domaine, comme une oasis de sérénité…

Un espace ouvert à tous, tel un appel à risquer l’aventure spirituelle.

Un lieu de retrait où le chant cristallin d’un ruisseau et celui des oiseaux, créent une atmosphère de paix toute franciscaine, voulue par Yvonne Guyot très marquée par l’expérience de François et Claire d’Assise.

Pas étonnant que des Clarisses s’y soient installées, à la demande du Conseil de Fondation d’alors, voici presque 50 ans.

Mais comment, en ce lieu privilégié de beauté, rester fidèles à Dame Pauvreté ?

N’étant pas propriétaires, dans un esprit de non-appropriation propre à notre Règle, nous avons voulu le considérer, comme une possibilité de communion.

Nous reprenions simplement le flambeau de nos devancières, implantées en Suisse Romande, au XVe siècle, jusqu’au moment de la Réforme.

Nous revenions en signe de réconciliation, désireuses de tisser des liens d’amitié qui « raccommoderaient les blessures du passé »

Liens qui, peu-à-peu, allaient s’étendre aux communautés catholique et réformée, à nos frères orthodoxes et juifs, puis aux Tibétains du Mont-Pèlerin, aux Soufis.
Ce qui était bien dans l’esprit de François d’Assise, allant à la rencontre du Sultan, et de celui de Mlle Guyot, qui voulait que son vaste domaine fût ouvert « à tout croyant ».

C’est ensemble que nous voulons revenir à la Source, comme nous le rappelle celle qui coule goutte à goutte, dans une vasque, au fond de la chapelle de la Grant Part.

Historique

Le domaine de la Grant Part, situé sur les communes de Chardonne et Jongny, a été acquis en 1940 par Mme Yvonne Guyot, neuchâteloise émigrée dans le pays de Vaud. D’une surface de près de 11 ha, il comprenait essentiellement une ferme entourée de terres agricoles et de surfaces boisées. Mme Guyot vit dans cette acquisition l’opportunité de réaliser son rêve :  une réserve spirituelle dans une réserve naturelle où elle édifierait une chapelle ouverte à tout passant, auprès d’une maison accueillante où elle résiderait. La Grant Part était née. 

photo datée des années 1950

Une fois établie en ce lieu, Mme Guyot y aménage un jardin et un verger, veille à préserver la forêt ainsi que les sources et le ruisseau – la Bergère – qui s’écoule en bordure du domaine. Elle effectue également de nombreuses plantations d’arbres qui, aujourd’hui, font de ce lieu un havre de verdure.

Madame Yvonne Guyot

Le Domaine

Le domaine acquis par Yvonne Guyot, est situé En Montet, commune de Chardonne, district de Vevey. Il fut la propriété du seigneur ballif Sturler (David Salomon, 1670 – 1709), qui a fait graver les armoiries de sa famille sur le linteau de la porte de la grange. Il est bordé à l’ouest et au nord par le chemin des Roches, à l’est par la Bergère, petit  torrent qui dévale vers le lac, et au sud par le chemin de la Grangette. Il s’étage entre les cotes 656 et 730.

 

Une réserve spirituelle dans une réserve naturelle

Trois lieux reliés par un même esprit

Monastère

Ermitage

Chapelle

La Fondation

  • Par testament la propriétaire jeta les bases d’une fondation qui assure la pérennité de son projet depuis les années septante.

  • Une communauté de Sœurs Clarisses anime les lieux depuis plus de quarante ans. Elle occupe l’habitation de Mme Guyot (dit le monastère), la chapelle, un petit ermitage ouvert à quiconque souhaite venir s’y ressourcer ainsi que le magnifique parc entourant ces bâtiments. Seul un appartement de la ferme est habité, le solde du volume est inoccupé et resté en l’état depuis 1986; les terres agricoles sont louées à deux fermiers. 

Le conseil de fondation

Selon les statuts, la fondation est administrée par un conseil de 7 à 9 membres bénévoles composé actuellement de

Bernard Ansermot

Président

Jocelyne Dentan

Vice-Président

Laurent Borgeaud

Secrétaire

Maria Dolores Abella

Trésorière

Sœur Marie Gabrielle

Membre

Claude Murisier

Membre

Baptiste Monnard

Membre

Accompagnés par les représentants des paroisses et autres

Geneviève Saugy

Pasteure EERV

M. l’abbé Jean Glasson

Curé modérateur du Grand-Vevey

Jean-Pierre Marmier

Président d’honneur

Les Sœurs Clarisses

 

Les Clarisses s’installèrent à la Grant Part le 12 janvier 1976. Une association, dénommée Association Marie-Claire, a été fondée « pour établir une communauté de religieuses clarisses en Suisse. Elle met à la disposition des religieuses les moyens adéquats pour qu’elles puissent remplir le mieux possible leur vocation à la vie contemplative » C’est elle qui traita avec le Conseil de fondation, un contrat d’usufruit, en date du 10 juillet 1980, contrat qui définit les rôles respectifs de la Fondation et de l’Association, particulièrement du point de vue financier.

Depuis cette date du 12 janvier 1976, le domaine de la Grant Part vit au rythme de la petite communauté : sérénité joyeuse, respect de soi et des autres, vie intérieure. La chapelle reste le lieu de prière et de méditation ouvert à tous. Le visiteur, tout pénétré de la beauté du cadre naturel, peut trouver auprès des sœurs accueil et écoute. La Grant Part est bien cette « réserve spirituelle dans une réserve naturelle » voulue par la fondatrice.

En mars 1985, la communauté demande à Rome d’être officiellement reconnue comme monastère. La cérémonie, dite d’érection, se déroule dans l’après midi du samedi 24 juin 1989. Elle est présidée par Monseigneur Mamie, évêque de Lausanne, Genève, Fribourg, assisté de Mgr Bullet, l’ami de longue date des Clarisses. Ainsi s’ouvre pour elles la porte d’un nouvel avenir avec la possibilité d’un noviciat au sein de la communauté. Le nouveau monastère est affilié officiellement à l’ordre de Ste Claire.

Aujourd’hui, la communauté, soutenue par l’association Marie-Claire, vit en parfaite entente avec la fondation. Son rayonnement est allé en s’élargissant. Son cercle déborde les frontières de la Suisse et les relations entre les Eglises chrétiennes, comme le confirment les sœurs dans le témoignage figurant au début du site

Actualité

Depuis plusieurs années, le conseil de fondation réfléchit à l’avenir de la ferme et à la manière de la reconnecter au reste du domaine conformément aux vœux de la donatrice.

Comme ce fut le cas lors de la venue des sœurs Clarisses en 1976, la rencontre entre le conseil de fondation et la communauté de La grande tablée fut une « convergence d’improbables » comme le cite Jean Moulin dans son ouvrage consacré au projet de Mme Guyot sur le domaine.

Afin de permettre à cette seconde communauté de s’établir, dans un premier temps, dans la ferme, ce bâtiment nécessite une rénovation complète.

L’association « La grande tablée » cherche à promouvoir un style de vie solidaire, écologique et durable. Ses activités s’articulent autour de quatre axes à partir de leur foi chrétienne: accueil, spiritualité, écologie et vie communautaire.

La grande tablée est née du désir d’une vie unifiée, au service les uns des autres, de notre Terre et de tout ce qu’elle contient. Rénover la ferme de la Grant Part c’est faire revivre un édifice historique pour permettre à ce désir de devenir réalité.

Oser vivre autrement, oser être pionnière, voilà la voie sur laquelle La grande tablée et ses membres s’engagent pour tenter de nourrir par des actes le débat de la transition écologique et sociale, à la suite du Christ.

Plongeant ses racines dans une spiritualité chrétienne œcuménique, La grande tablée se réjouit d’écrire une nouvelle page d’histoire à la Grant Part, dans la continuité de Mlle Guyot et en accord avec les sœurs clarisses.